Un tapis persan n’est pas a priori le terrain idéal pour faire pousser du gazon! Allez donc faire un tour au Korean Cultural Centre UK à Londres et vous changerez vite d’avis. L’artiste autrichien Martin Roth y a installé ses tapis persans, dans le cadre de l’exposition « Riptide » du Coréen Koo Jeong A, aux cotés d’autres artistes internationaux. 

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L’installation du Roth’s voit une mer de tapis persans donnée vie avec la culture d’herbe. Informé par les représentations de vie botanique dans des tissages de tapis, Roth a créé littéralement un jardin au sein de la galerie. Sa durée de vie est reliée directement à la qualité de l’expérimentation.

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Roth dit « explorer la poésie du quotidien » avec ses tapis persans sur lesquels il a planté de l’herbe. Cette dernière finira inévitablement par ronger les premiers — une métaphore de l’impérialisme occidental sur les autres cultures, comme celles des pays musulmans. « Quand mon herbe (surtout des graines d’agropyre) envahit les tapis persans, elle crée quelque chose de nouveau et de beau. Pourtant, elle finit par détruire quelque chose d’ancien et de précieux », explique Roth.

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Il est difficile d’apprécier l’expérience de l’odeur humide de l’herbe et sa croissance en évolution à travers la documentation photographique. Cela rappelle la futilité qui est souvent au cœur du travail de Martin Roth’s, où l’action peut être stérile – dans ce cas, l’herbe mourra les uns après les autres et les tapis seront ruinés.

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