Une structure imprimée en 3D béton enfin installée en gare
De nombreuses actualités ont rythmé cette semaine sur le marché de la fabrication additive ! Et nous commencerons par l’évolution d’un projet que nous avions déjà évoqué il y a quelques semaines : au Japon, la structure imprimée en 3D servant d’abri en gare vient d’être installée avec succès ! Les équipes ont travaillé 6 heures à l’assemblage des différentes pièces imprimées en 3D en béton : le résultat final devrait abriter une machine pour vendre des titres de transport. On ira ensuite faire un tour en montagne où l’Institut indien de technologie d’Hyderabad a réussi à concevoir un bunker militaire imprimé en 3D à plus de 3 300 mètres d’altitude : une grande première dans le monde ! Enfin, on terminera par deux actualités dans le domaine de l’art et nous verrons comment l’impression 3D vient le bouleverser.
La gare imprimée en 3D au Japon est prête
Nous vous l’avions annoncé il y a quelques semaines : le Japon s’est tourné vers l’impression 3D béton pour moderniser certaines de ses gares et proposer de abris fabriqués grâce à une imprimante 3D. Et le projet avance rapidement ! En effet, nous avons pu découvrir cette semaine les premières images de la structure située dans la ville d’Arida, en gare deHatsushima. C’est la solution du fabricant Serendix qui a été employée et qui a donc permis la création de cet abri de 10 mètres carrés et de 2,6 mètres de haut. Selon les équipes du projet, il aura fallu moins d’une semaine pour imprimer en 3D les différents blocs de cet abri qui ont ensuite été assemblés sur place et ce, en moins de 6 heures. On retrouve sur la façade des reliefs représentant des symboles de la région comme des mandarines et des poissons. L’objectif est d’installer dans la structure une machine pour acheter des ticket – le tout devrait ouvrir en juillet 2025. Vous pouvez voir l’installation dans la vidéo ci-dessous :
Une formation plus pratique
Il est important que les futurs vétérinaires puissent s’exercer de façon pratique avant de se lancer dans la profession. C’est en tout cas une vision partagée par le collège de médecine vétérinaire de l’Oklahoma State University qui a récemment proposer à ces étudiants un squelette de cheval imprimé en 3D pour faciliter des mises en pratique. Pour cela, le corps enseignant a fait appel à Edmon Low Creative Studios. Sa directrice, Shannon Austin, explique : “Les squelettes d’animaux étaient difficiles à obtenir et que leur prix était prohibitif. Ils m’ont demandé si je pouvais les aider en imprimant un modèle en 3D.” Elle ajoute que ce travail n’était pas de tout repos, il a fallu décider notamment si l’impression devait se faire en une seule fois ou en plusieurs parties à assembler. Elle affirme que l’impression a duré 3 jours et que le retrait des supports a nécessité 4 heures de travail. Les pièces ont ensuite été assemblées avec de la colle chaude. Shannon Austin conclut : “Ce modèle permettra aux étudiants en médecine vétérinaire de ne pas se contenter d’apprendre la morphologie équine en regardant des images dans un manuel ou sur un écran, mais de manipuler et d’observer physiquement les subtilités de la structure squelettique de l’animal de manière littéralement pratique.”
Crédits photo : Shannon Austin
Le premier bunker imprimé en 3D dans l’Himalaya
Une étape historique pour l’ingénierie et la défense ! L’Institut indien de technologie d’Hyderabad, en collaboration avec Simpliforge Creations et l’armée indienne, a réussi à construire le bunker militaire imprimé en 3D le plus haut du monde, à une altitude de plus de 3 300 mètres. Situé dans la région du Ladakh, dans l’Himalaya, le bunker a représenté un défi technologique en raison des conditions extrêmes du site. Les basses températures, les faibles taux d’humidité et d’oxygène ont nécessité une conception spécifique des matériaux, et l’équipe a mis au point un mélange de béton à base d’agrégats locaux. La construction a duré cinq jours et l’impression 14 heures, ce qui démontre la faisabilité de la fabrication additive dans des environnements aussi exigeants. Les personnes impliquées dans le programme, appelé projet Prabal, ont déclaré aux médias indiens que cette réalisation renforçait les capacités de défense de l’Inde et ouvrait la voie à la construction d’infrastructures sur des terrains éloignés.
Crédits photo : Newsmeter
Quand l’Art rencontre l’impression 3D
Breathing Architecture II est une sculpture réalisée par Filippo Nassetti, un artiste diplômé en architecture. Elle représente la circulation de l’air dans les poumons et mesure 45 x 26 x 31 cm. Pour créer cette oeuvre d’art, il s’est appuyé sur la fabrication additive, et plus particulièrement le procédé SLS, ainsi que sur des données scientifiques. Chaque branche représente le chemin parcouru par l’air dans ces organes. Il en résulte une sculpture imprimée en 3D en nylon impressionnante, mêlant à la fois technologie, science et art. L’artiste a commenté son oeuvre : “Breathing Architecture est née de l’idée que le point de vue d’un artiste peut aider à résoudre les problèmes liés à la simulation de systèmes biologiques complexes. Alors que les scientifiques utilisent des équations et la physique mécanique, un artiste peut voir le corps comme une architecture spatiale – des structures à parcourir à travers des simulations à haute résolution, révélant leur beauté et leur complexité.”
Crédits photo : Filippo Nassetti
Une exposition de céramiques imprimées en 3D au Natural History Museum de Londres
On continue nos actualités dans le secteur artistique ! Dans la nouvelle exposition du Natural History Museum « Fixing our Broken Planet », une attention particulière a été accordée à la construction durable de l’espace d’exposition. L’intégrité du musée centenaire devait être préservée tout en étant flexible. C’est là que l’entreprise WASP intervient : elle a créé dix modules flexibles pour l’exposition à l’aide de sa technologie d’impression 3D. L’imprimante 3D WASP 40100 a produit tous les composants nécessaires en trois mois à l’aide d’un bras robotisé faisant office d’extrudeur. Nous trouvons que le choix de la fabrication additive est particulièrement adapté au thème de l’exposition – un mode de vie durable pour sauver le climat de notre planète.
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