Source Journal du Design :

Le PURO Warsaw Old Town Hotel émerge, non pas comme un monument, mais comme un murmure. À deux pas de l’Opéra national et du parc Saski, l’hôtel incarne une discrétion soigneusement orchestrée.

Entièrement conçu par le studio GamFratesi, basé à Copenhague, le projet porte la signature d’une architecture qui sait s’inscrire dans le récit d’une ville encore en reconstruction silencieuse.

L’architecture de GamFratesi pour PURO ne s’impose pas au premier plan : elle s’inscrit dans le rythme de la vieille ville de Varsovie avec une légèreté nordique. Des seuils en travertin aux longs couloirs bordés de bois, le bâtiment est une étude de la continuité et de l’humilité matérielle. La rare maîtrise de l’architecture et de la décoration intérieure par le studio garantit une continuité parfaite entre l’âme et l’enveloppe.

Les espaces publics du rez-de-chaussée s’écoulent avec une grâce rythmique, presque domestique, ancrée par MUND, un restaurant-boulangerie-bar à vin hybride qui évoque moins un lieu de réception qu’un salon soigneusement agencé.










Fidèles à l’esprit GamFratesi, les intérieurs s’abstiennent de tout spectacle. Le parquet Dinesen donne le ton : calme, continu et profondément tactile. Le mobilier est fabriqué sur-mesure ou sélectionné à la main parmi un panthéon de maîtres scandinaves, dont Carl Hansen & Son, Louis Poulsen et Gubi, chaque pièce exprimant une présence délibérée. Briques artisanales, bois danois et surfaces en pierre évoquent un savoir-faire artisanal qui résiste aux tendances. Ici, le vieillissement n’est pas synonyme de délabrement, mais de récit.

Les 192 chambres évitent la théâtralité. Elles privilégient un langage raffiné, fait de bois, de travertin et de textile. Certaines sont structurées comme des mini-appartements, d’autres à l’échelle plus monastique. Pourtant, toutes embrassent un modernisme serein où fonctionnalité et intimité cohabitent. Ici, seulement des ambiances nuancées qui invitent à la pause, à la flânerie. Même les salles de bains, dotées de miroirs aux cadres dorés et de baignoires profondes, ressemblent davantage à des refuges paisibles qu’à des affirmations de luxe.










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