Source Journal du Design :

L’architecte d’intérieur Merijn Degraeve nous dévoile la Maison de Jacko : une résidence de banlieue brutaliste transformée en un cocon de textures et de contrastes.

Dans la banlieue verdoyante d’Anvers, l’architecte a métamorphosé deux maisons mitoyennes des années 70 en une demeure familiale à la fois audacieuse et intimiste, agrémentée d’une pool house.

Conçue à l’origine comme deux maisons jumelées symétriques, la demeure a été rénovée par Merijn dans le but de mettre en valeur sa structure en béton brut, de l’affiner avec du travertin, d’adoucir l’architecture grâce au bois, à la moquette et aux tissus d’ameublement, et de la ponctuer de surfaces laquées.

« Il s’agissait de trouver un équilibre.

Nous souhaitions respecter l’ADN brutaliste tout en créant un cocon à la fois spectaculaire et serein. »

Explique Merijn Degraeve




Le hall d’entrée donne le ton : un escalier sculptural en travertin, éclairé par une suspension Apparatus, est associé à une banquette Linteloo laquée et à un miroir Glas Italia. Un contraste audacieux se trouve dans les toilettes de l’autre côté du hall, habillées de rayures noires brillantes, d’une porte miroir et d’un plafond en verre laqué.

Au rez-de-chaussée, les espaces de vie interconnectés s’articulent autour d’une cuisine en acier inoxydable, dominée par un îlot en travertin et placage, incliné à 90 degrés pour rompre la linéarité du plan. Un petit coin repas, centré autour d’une table d’extérieur Alinea en Travertino Rosso et éclairé par le lampadaire sculptural Monolith de Paul Matter, communique harmonieusement avec un salon en contrebas.

Ici, une autre pièce d’extérieur, la table Keramikè de Baxter, sert de point de ralliement au canapé Grande Soffice d’Edra. L’espace est entièrement habillé de panneaux de velours vert capitonnés qui dissimulent des éléments fonctionnels sous une texture luxueuse, tandis qu’une cheminée en verre noir laqué ponctue ce cocon de verdure et reflète la nature environnante.











De l’autre côté de la cuisine, un meuble laqué brillant structure un espace repas généreux. Il est bordé d’un côté par un mur en placage noyer, servant de toile de fond idéale à une œuvre du peintre abstrait belge Piroeh, et de l’autre par des fenêtres coulissantes toute hauteur et une jardinière d’intérieur en travertin, qui fait office de séparation naturelle avec un second salon. Ici, le canapé Boa iconique d’Edra prend place comme pièce maîtresse spectaculaire, adossé à un mur revêtu de verre blanc mat.

À l’étage, deux boules disco Rotganzen dégoulinantes semblent tomber du mur en placage noyer dans la salle à manger en contrebas, créant un spectacle scintillant, presque théâtral.

La suite parentale est conçue comme un refuge ouvert, à l’image d’un hôtel, avec une cloison en verre fumé reliant la chambre à la salle de bains revêtue de travertin, dont le mur miroir amplifie l’effet dramatique.







Merijn Degraeve a ajouté une pool house, conçu comme un pavillon de jardin résolument festif. Revêtue intérieurement et extérieurement de marbre Verde Patricia d’un vert profond, la structure s’articule autour d’un arbre majestueux et abrite une cabine de DJ en marbre et acier inoxydable poli, surmontée, comme il se doit, d’une boule à facettes.

Crédences en miroir, placage de Macassar et baies vitrées coulissantes toute hauteur estompent la frontière entre intérieur et extérieur, tandis qu’une douche avec fenêtre escamotable permet de se laver presque au contact de la nature. Ici, un banc Riva sculpté dans une seule pièce de bois côtoie une applique murale artisanale signée Entrelacs. Dans le séjour, des chaises Bertoia de Knoll encadrent la table à manger, tandis que des meubles d’extérieur d’Edra et Baxter complètent l’ensemble.

Située en retrait de la maison, la pool house dialogue avec le jardin et l’espace de vie principal. Son marbre vert fait écho aux intérieurs en velours suédé vert de la résidence et crée un lien visuel entre la maison, le jardin et le pavillon.

La Maison de Jacko illustre à merveille le jeu de contrastes caractéristique de Degraeve : à la fois brutaliste et intime, sobre et théâtrale. Une demeure où la réflexion est essentielle, le toucher primordial.









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