Source Journal du Design :

Face à la gare de Vannes, au coeur d’un quartier en pleine mutation autour du Pôle d’Échange Multimodal, un ancien ensemble industriel d’intérêt patrimonial, longtemps abandonné, a fait l’objet d’une réhabilitation en profondeur pour se redéfinir sous une forme singulière, inspirante et ouverte sur la ville, dédiée au bien-être, au travail et à la convivialité.

Il en résulte un espace lumineux, modulable et vivant, pensé pour accueillir une diversité d’usages dans une atmosphère à la fois apaisante et stimulante.

Ce tiers-lieu réhabilité redonne sens à l’existant : il propose une nouvelle manière d’habiter collectivement un bâtiment, entre mémoire patrimoniale, confort d’usage et ouverture sur les transitions sociales, culturelles et environnementales.

À partir d’un bâtiment existant au fort potentiel, une maison et un fragment de halle issus du patrimoine industriel du XIXème siècle, il s’agissait de réinventer un lieu singulier, à la fois accueillant, polyvalent et ancré dans son époque. Pensé comme un lieu vivant, ce projet a pour ambition de réunir dans un même espace plusieurs usages complémentaires : bien-être, travail, culture, restauration.

C’est un lieu conçu pour accueillir aussi bien les habitués que les visiteurs de passage, dans une atmosphère chaleureuse et ouverte.





Le programme du projet était donc ambitieux et pluriel. Il s’agit de réhabiliter et transformer un bâtiment hétérogène en un tiers-lieu innovant, structuré autour de quatre entités complémentaire pensées pour fonctionner en synergie :

– Un espace dédié au bien-être, avec des salles de soins et une zone de détente zen

– Des espaces de travail modulables, comprenant des salles de réunion et des bureaux nomades privatisables

– Une salle polyvalente, destinée à accueillir des événements variés, culturels ou professionnels

– Des lieux de convivialité et de restauration, favorisant les échanges et le lien social.

Un point central de l’intervention d’Office Zola a consisté à transformer en profondeur la halle, tout en corrigeant les contraintes structurelles. Les architectes ont fait le choix audacieux de retirer une portion entière de bâtiment sur toute la longueur de la halle. Ce geste, en apparence paradoxal dans un contexte de rareté de surface, a permis plusieurs avancées décisives :

– Déployer de nouveaux espaces en doublant les capacités d’occupation sur cette zone

– Renforcer la structure existante

– Favoriser l’entrée de lumière naturelle en coeur de bâtiment, sans avoir à créer d’ouvertures sur les limites mitoyennes, ce qui était interdit.

Soustraire, ici, n’a pas été un renoncement, mais un geste de conception fort : retrancher pour révéler. Cette opération a redéfini les usages, amélioré la qualité spatiale et renforcé la cohérence architecturale.





Ajouter s’est révélé tout aussi essentiel pour accueillir le programme. Le choix a été fait d’habiter la toiture de la halle, profitant de ses rampants pour créer des espaces de travail généreux, baignés de lumière, avec des vues ouvertes sur la ville.

Un entresol a été aménagé pour intégrer la salle Curieuse, suspendue dans la structure. Le sous-sol granitique a été partiellement creusé pour accueillir les espaces techniques et de stockages. Enfin, la surélévation de la maison, au niveau de la dent creuse, s’est imposée pour intégrer des salles de soins requérant intimité et calme.

Pour la maison et la verrière, la logique a été de remplacer et adapter : mise en oeuvre de planchers bois denses, de châssis plus lumineux, dans une continuité respectueuse de l’existant mais tournée vers le confort et la durabilité.

Dans ce processus, la réhabilitation ne se limite pas à une restauration ou à une mise aux normes. Elle devient une véritable stratégie d’intervention, un acte fondateur à partir duquel se structure l’ensemble du projet.

La lumière devient alors un élément structurant du projet. Elle éclaire les textures, sculpte les espaces, accompagne les usages. Par son intensité, ses variations et ses orientations, elle offre une lecture sensible du lieu, soulignant la rencontre entre l’ancien et le neuf.

Enfin, l’intégration du végétal au sein des espaces bâtis a constitué un principe fondateur et structurant du projet.









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