Anuar Khalifi, artiste peintre autodidacte né en Espagne de parents marocains partage sa vie entre Barcelone où il a grandi et Tanger où il puise son inspiration. Riche de cette double culture, il dépeint de manière colorée sa vision du Maroc mêlant fiction et réalisme autour de scène de la vie quotidienne.

 

Des influences multiculturelles au service de sa créativité:

 

Passionné de musique Soul, il fera ses débuts en tant que DJ avant de lancer sa carrière d’artiste sous le ton de la dérision et des caricatures. Cette liberté artistique lui permettra de se faire un nom dans son pays de naissance qu’il quittera pour rejoindre Tanger suite au décès de son père.

Prenant désormais le statut de “peintre classique marocain”, Anuar Khalifi tire à la fois son inspiration de son éducation espagnole citant des grands maîtres tels que Dali ou encore Goya dont il se sent proche mais aussi de sa culture nord africaine à travers la poésie d’Oum Kalthoum.

Une démarche haute en couleurs :

 

Travaillant à l’acrylique, il lui arrive de s’attarder plusieurs semaines sur un seul et même tableau plaçant alors la spontanéité au centre de sa démarche. Il ne réalise pas d’esquisse en amont car l’idée de connaître par avance le résultat l’ennuie, laissant ainsi les personnages et éléments de décors venir s’organiser d’eux-mêmes sur la toile.

 

Ses oeuvres facilement reconnaissables semblent suivre la même trame : un fond composé d’un aplat de couleur vive venant contraster avec un ou plusieurs personnages au premier plan, le plus souvent des hommes originaires du maroc vêtus de blanc et coiffés d’un Fez. Clin d’œil subtil au football, symbole de la culture populaire marocaine et internationale, certains de ses personnages se parent de maillots d’équipes connues de tous tels qu’Arsenal ou l’AC Milan. Au second plan se placent divers objets et mobiliers du quotidien parfois accompagnés d’un décor laissant apparaître maisons traditionnelles ou paysages naturels.  Se trouvant face à nous, dans un état d’inaction, ces personnages nous invitent alors à la contemplation tout en laissant libre cours à notre interprétation.

Anuar Khalifi multiplie les références à son histoire familiale, au fil du temps son travail s’est affiné devenant plus personnel. Il n’hésite pas à se placer au cœur de ses créations comme l’on peut le voir sur “Palimpseste”, tableau dans lequel il représente sur une jarre bleue le cimetière dans lequel son père est enterré ou en se mettant en scène dans un autoportrait baptisé “Smellfie”.

 

Sa nouvelle exposition “ Mirror Ball”  se tient actuellement à la galerie The third Line de Dubaï jusqu’au 19 mai 2023.