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Le studio de design Omi Collective, basé à Lagos au Nigeria, a créé un tabouret en bois à six pieds qui ré-interprète les sièges africains classiques et se divise en trois modules autonomes.

Le tabouret Omi Série 2, présenté en avant-première au Salon du meuble de Stockholm 2025, explore la manière dont les tabourets classiques du continent africain pourraient être ré-imaginés pour trouver un écho auprès d’un public international.

Olorunfemi Adewuyi, fondateur d’Omi Collective, explique que le tabouret est né d’une question plus large : « S’il existait un tabouret typiquement africain, mais qui s’adresse à un public international, à quoi ressemblerait-il et quel toucher offrirait-il ? »

Ce modèle se compose de trois modules identiques en bois tourné à la main, reliés par des tiges d’acier. Ils peuvent être utilisés ensemble, par paires ou individuellement, selon le nombre de places assises nécessaires.



En permettant aux utilisateurs de configurer le tabouret de différentes manières, Adewuyi affirme qu’il favorise l’interaction et le sentiment d’appartenance.

Les designers pensent que la modularité du tabouret et sa capacité à être partagé, démonté, ré-assemblé et adapté, encouragent naturellement la communauté et l’appropriation partagée.

Parmi les principales références d’Adewuyi en matière de design figurent les échelles fabriquées par le peuple Dogon d’Afrique de l’Ouest en taillant les marches directement dans une seule bûche.

Le studio a adapté cette approche en creusant l’assise dans du bois massif, créant une silhouette rappelant les tabourets Asante ghanéens et les appui-têtes africains. À la base, Adewuyi a créé une « forêt de pieds » pour remplacer la construction plus conventionnelle à quatre pieds et faire référence aux tabourets Nupe nigérians, souvent dotés de plusieurs supports.




Alors que les tabourets Nupe ont généralement des pieds fuselés vers le bas, les six pieds du tabouret Omi Série 2 s’évasent vers le bas, créant une forme massive et bulbeuse qui renforce la présence du tabouret malgré sa faible hauteur.

Cette pièce évoque la nostalgie : les Africains ou les personnes familiarisées avec la culture africaine se souviennent immédiatement de formes de tabourets similaires sur tout le continent. La teinte bleu vif du tabouret est un clin d’œil à la profonde signification culturelle de l’indigo et au rôle central qu’il a joué dans la production textile ouest-africaine pendant des siècles.

Le bois a été choisi pour son importance historique en tant que matériau principal dans les objets africains traditionnels, ainsi que pour sa malléabilité, ce qui a permis au studio d’intégrer des textures sculptées à la main dans chaque tabouret.



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