Chinese Paper Umbrella à la Biennale d’architecture de Venise
Le studio d’architecture MAD a créé un auvent réinterprétant les parapluies traditionnels chinois en papier huilé pour la Biennale d’architecture de Venise de cette année.
Baptisée à juste titre – Parapluie en papier chinois – l’installation se caractérise par une forme drapée servant d’espace extérieur abrité à côté du Pavillon de la Chine, également conçu par le studio.
MAD a créé l’installation en utilisant du papier Xuan enduit de couches d’huile de tung pour créer une enveloppe respirante et résistante aux intempéries. Le climat maritime de Venise entraîne des variations modérées de température entre le jour et la nuit, et la météo est souvent imprévisible, alternant entre un soleil intense, des pluies soudaines et des vents parfois violents.
Passer sous le parapluie, c’est comme pénétrer dans un théâtre intimiste en plein air, où les visiteurs sont immergés dans la lumière changeante et les subtiles variations d’atmosphère.
Les visiteurs découvrent des jeux d’ombres et de lumières changeants, ainsi qu’une subtile différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. L’installation est maintenue en place par une grande structure en acier, d’où le papier translucide se drape pour créer une enceinte inclinée.
Des ouvertures à sa base et des fentes dans l’enveloppe contribuent à la ventilation de l’espace, tandis qu’une grande ouverture sert d’entrée. À l’intérieur, l’installation abrite un espace ouvert et généreux, équipé de tabourets en bois. Un système de brumisation intégré au sommet de la structure s’active les jours de forte chaleur pour la rafraîchir.
Une grande lumière centrale réagit aux variations de lumière du jour à l’intérieur du parapluie, émettant une lueur chaude et colorée la nuit. Lorsque la lumière se déplace sur le papier huilé, le parapluie se transforme en un pavillon d’ombres et de lumières, reflétant les rythmes du jour et de la nuit.
Installée à l’Arsenal jusqu’à la fin de la Biennale d’architecture de Venise en novembre, l’installation devrait se patiner avec le temps, selon MAD.
« Avec le temps, le papier huilé jaunit naturellement, s’use et se dégrade lentement sous l’effet des intempéries et de la lumière du soleil.
Sa disparition progressive souligne l’impermanence de la structure et offre une réflexion poétique sur la manière dont l’architecture et la nature pourraient coexister. »
Explique le studio
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